Ah ce dessin animé de notre enfance (pour les personnes d’un âge raisonnable, mais qui ont payé leurs premiers achats en franc), avec son générique qui reste dans la tête et cet inspecteur nigaud qui n’avait que ses gadgets comme qualité. C’était à chaque fois Sophie (et Finot) qui sauvait la situation. Et grâce à quoi ? une montre connectée et une tablette. Mais, on dirait bien que c’était prémonitoire !
On s’octroie un petit voyage dans le temps pour explorer la vision de l’informatique du futur dans nos médias d’il y a 30 ans.
Informatique et futur : les technologies de demain ou d’hier ?
Amusons-nous de cette rétrospective. Comment nos auteurs voyaient la technologie.
Les visionnaires : des vieux médias qui nous paraissent toujours familiers
Le plus grand visionnaire de tous les temps restera Jules Verne. Il avait tout prévu : les voyages sur la Lune, la connaissance scientifique de notre Terre, les voyages à travers le monde en moins de temps qu’il faut pour le dire (l’avion est plus rapide que la montgolfière, certes).
Mais dans nos dessins animés et films d’enfance, nous rêvions de technologies futuristes, qui sont une réalité aujourd’hui.
Ulysse 31 : GPS, IA et hyperconvergence
Ulysse est bien perdu dans l’espace. Heureusement il a un vaisseau intelligent. Malheureusement ce vaisseau est déréglé. Nono le petit robot n’est pas le meilleur administrateur système que l’on ait connu : les débuts de l’intelligence artificielle au service de l’humain. Ulysse a bien besoin de ses robots, même s’ils ont perdu le Nord. Le vaisseau-mère a aussi la grande capacité de se redémarrer et de ne pas subir d’arrêt prolongé. Il s’auto remédie. Ouf ! Et, incroyable mais vrai, c’est le cas des serveurs de production s’ils sont équipés d’un PRA ou d’un système d’hyperconvergence ! L’Odysseus, premier serveur en PRA de l’histoire de l’informatique ?
Inspecteur Gadget : tablette et montre connectée
Sophie est à la pointe de la technologie. Tellement à la pointe qu’elle possède des objets connectés qui n’existent pas. Enfin, qui n’existaient pas en 1983 (ça ne rajeunit pas !)… Grâce à sa tablette et à sa montre, elle était toujours au courant de tout. Et elle résolvait les problèmes que l’Inspecteur était bien incapable de dénouer. Elle restait dans l’ombre, cachant ses supers accessoires numériques et laissant le mérite tout entier à l’Inspecteur Gadget, qui, pour le coup, avait des accessoires beaucoup plus spectaculaires mais finalement bien moins efficaces !
Informatique et futur : Ceux qui sont allés un peu trop loin
Certains ont eu un peu trop d’ambition sur l’évolution de notre monde numérique. Bien que notre société évolue très vite, elle n’allait pas aussi vite que l’avait imaginée George Orwell ou Robert Zemeckis.
Retour vers le futur : où sont les voitures volantes ?
Bon, en 2022 nous n’avons pas de voitures volantes. Mais nous n’avons plus de fax ! C’est marrant que cet objet, qui nous paraît complètement désuet de nos jours, ait pu représenter le summum du futurisme en 1985. Nous nous passons bien de ce système de communication physique, au profit du numérique. Le mail a remplacé le papier, mais dans Retour vers le futur 2 c’est bien ce bon vieux fax qui informe du licenciement de Marty. Jennifer part avec le bout de papier, qu’elle garde jusqu’au bout du 3ème volet, au moment où le cours de leur vie change et que le message s’efface. Comme quoi, cela nous montre aussi que, parfois, notre engouement pour une nouvelle technologie peut être de courte durée, car son innovation est relative et son utilité remplacée par un objet plus technique (le tabou qui n’a pas fait le poids face au téléphone portable).
1984
Là, on est bien content que cela ne soit pas arrivé. L’année 1984 a été bien éloignée de ce qu’avait imaginé Orwell. Mais de nos jours on peut retrouver des similitudes dans la technologie au service de la surveillance. La question que pose cet ouvrage et qui est d’autant plus d’actualité que toute notre vie est connectée : quelle est la limite entre la surveillance « pour notre bien » et l’intrusion dans la sphère privée ? Génération internet qui poste toute sa vie sur le web et s’étonne ensuite de la perte du domaine privé… comment mettre des barrières à ce monde hyper connecté ?
Finalement, nos lectures et loisirs de notre enfance nous ont préparé à ce monde d’aujourd’hui. Il suffit d’y regarder de plus près !
