Etre manager de nos jours est totalement différent de ce que l’on attendait d’un manager il y a quelques années. Il ne suffit plus de « diriger » une équipe. Les softskills, l’écoute, l’échange, ce sont des éléments indispensables pour gérer une équipe et la faire évoluer.

Mais comment arriver à rester à l’écoute, proche, tout en apportant le leadership attendu ?

 

Sortir de la zone de confort : la fin du manager dirigiste

Comme je le disais plus haut, le temps du manager dirigiste, intouchable, qui a réponse à tout et toujours raison doit être révolu. Crier plus fort ou être autoritaire n’est pas un levier de motivation et n’en sera jamais un. La peur n’est pas ce qui doit pousser votre équipe à s’impliquer. Des années d’habitude doivent être cassées, et ce n’est pas évident seul. Et si on se formait pour cela ?

Oser se former !

Connaître ses points forts mais aussi ses faiblesses, comprendre comment échanger avec les autres, ça s’apprend. Nous avons mis en place, en interne, des formations de type RPM et DPM pour aider les responsables d’équipe (managers ou coordinateurs) à se positionner dans leur rôle.

  • RPM : redécouvrir le plaisir de manager
  • DPM : découvrir le plaisir de manager

Le contenu de ces formations s’articule autour de 3 axes :

  • Développer son intelligence émotionnelle
  • Maîtriser son influence et son impact
  • Améliorer sa relation aux autres

Cette formation est fondée sur une approche systémique, qui permet d’assimiler des habitudes qui deviendront des réflexes au fil du temps. Que le management 2.0 ne soit pas forcé, non naturel, mais plutôt qu’il soit ancré naturellement, comme une évidence professionnelle.

Instaurer le feedback continu

Le 2ème aspect qui pour moi est signe d’un management qualitatif, c’est la culture du feedback, c’est-à-dire faire des retours réguliers à ses collaborateurs. Il ne suffit pas de faire des entretiens individuels une fois par an (EAE) pour découvrir, parfois avec étonnement, les ressentis de ses collègues. Il est trop tard quand vous avez laissé de côté les problématiques pendant plusieurs mois. Une échéance annuelle ne permet pas de corriger la (potentielle mauvaise) trajectoire managériale, la déception, le sentiment d’abandon ou de non reconnaissance. Avoir recours à l’EAE (obligation légale) pour définir les prochains objectifs, faire un bilan de l’année précédente ou encore pour aider à dépasser les obstacles rencontrés, mais en aucun cas pour réaffirmer son autorité (de fait). Ne faisons pas l’erreur de croire que nous allons reprendre la main sur le suivi d’un an, en un seul RDV. D’autant plus que le ressenti de votre collaborateur à l’instant T risque d’être basé sur ses dernières semaines, et le risque de passer à côté de 11 mois de sa vie dans l’entreprise est fort. Retenons les points suivants :

  • Des réunions d’équipe régulières
  • Des points individuels dès que possible
  • Toujours accepter quand un collaborateur demande un entretien
  • Reconnaître le travail accompli
  • Régler les différends en privé
  • Des objectifs annuels à faire évoluer toute l’année, et pas une fois par an. Enfin, je recommande fortement l’adoption d’un logiciel de gestion des entretiens, de type Lucca Poplee.

Même si ce n’est pas parfait, vous aurez au moins le mérite d’être disponible. C’est le 1er pas vers un échange constructif et systématique, une confiance partagée qui permettra aux autres de se sentir à l’aise avec vous.

Ecouter le retour des autres

Pour éviter la distance insidieuse qui peut s’instaurer avec nos N-1, il faut rester proche d’eux. Evitons l’aspect copain/copine qui peut amener à des travers inverses, mais si vous êtes proche, dans la connaissance de leurs problématiques, de leur réussites, de leurs besoins pour avancer, vous saurez désamorcer les coups durs s’il en arrive.

Apprendre à connaître les autres

Des méthodes existent pour apprendre à connaître les autres. Celle que nous affectionnons beaucoup et dont j’ai déjà parlé, c’est DISC. Une méthode pour déceler les traits de caractère de chacun et des aides et conseils pour communiquer. Connaître l’autre, c’est aussi et surtout anticiper sur ses réactions, ses susceptibilités, ses obstacles.

Cela vous permettra aussi de vous connaître vous-même. Et oser être soi-même.

Un seul moyen : demandez, échangez !

Lorsque notre mission est de prendre quotidiennement des décisions (dont l’impact est souvent important) le risque est d’avoir du mal à se remettre personnellement en question : difficile de trancher et de douter dans le même temps ! Une solution possible ? Entendre le retour de ses collaborateurs. Afin d’être toujours au courant du ressenti des autres, vous pouvez utiliser des outils de sondage, comme OfficeVibe ou Great Place to Work. Une manière de mesurer la tendance de votre équipe. Moral dans les chaussettes, surcharge de travail, démotivation ? Vous pouvez rapidement palier ces soucis en agissant rapidement.

Alors lançons-nous ! De nos jours on ne fédère plus personne autour d’une attitude de détachement, d’agressivité ou d’autoritarisme. Ecoutons-nous les uns les autres, pour eux et pour nous. Le management reste sans doute le défi le plus ardu de notre expérience professionnelle, alors j’espère, par ces quelques mots, avoir permis de rendre cette mission plus douce et plus inclusive.

Bienvenue !

 

Vous êtes dirigeant, manager, ou patron de PME, découvrez dans ce blog des articles mélangeant les notions de management et de l'informatique pour répondre à vos besoins et ceux de vos collaborateurs.