Lorsque nous nous trouvons dans une situation de management, de coaching, voire de formation, il peut être utile, et parfois nécessaire, de redonner à son interlocuteur un certain nombre de points cardinaux, sur lesquels il pourra ensuite se référer, en vue d’adopter une posture professionnelle efficace. Les trois critères que je vous propose dans cet article pourront agir comme trois points d’ancrage, que vous pourrez convoquer, soit pour encourager, soit pour recadrer votre collaborateur. Partons à leur découverte…
Gagner la confiance d’une personne est toujours une tâche ardue ; d’autant plus compliquée que non seulement il s’agit de conquérir cette confiance, mais également de la conserver et de la faire grandir. Pas simple. Alors tentons d’aider notre interlocuteur à se repérer dans le dédale de nos ressentis. Cette confiance va s’établir autour : d’un hard skill, d’un soft skill, et d’une compétence à mi chemin entre les deux.
L’expertise métier
En tout premier lieu, la confiance se construit grâce à la compétence métier, ce que l’on pourrait appeler le savoir-faire (ou le savoir, tout court). L’expertise, ce que l’on nomme parfois aussi « être sachant », c’est la première brique sans laquelle aucune relation de confiance ne peut avoir lieu. Cette compétence s’exprime bien entendu entre un collaborateur et son supérieur, entre un collaborateur et ses pairs, et enfin (et surtout) entre un collaborateur et ses clients. Il s’agit ici typiquement des hard skills relatifs au métier de la personne. La comptabilité, l’informatique, la vente, la RH, quel que soit le domaine, on attend de la personne une expertise métier.
La fiabilité d’un collaborateur
La confiance s’appuie ensuite sur un deuxième critère, à mi-chemin entre la compétence métier, telle que décrite ci-dessus, et la posture attendue d’un collaborateur : sa fiabilité. La manière dont on se comporte génère plus d’impacts chez l’autre qu’on ne l’imagine. Après le savoir et le savoir-faire, le savoir-être reste un élément essentiel : adopter les bonnes pratiques, et parmi celles-ci, sans doute la plus importante : la fiabilité.
Comment cela s’exprime ? Par une phrase magique : vous pouvez compter sur moi ! Qu’il s’agisse de répondre à des mails, d’être à l’heure, de livrer ce qui est attendu au bon moment, et dans des bonnes conditions, qu’il s’agisse de loyauté, de discrétion, ou encore de prise de responsabilité : tout ceci concourt à créer de vous une personne fiable. Ceci est la clé de voute de la confiance.
L’authenticité, une valeur à ne pas oublier
Enfin, la confiance ne peut pas se développer sans un dernier pilier : l’authenticité. Cela semble finalement tellement logique : comment faire confiance à quelqu’un si l’on a des doutes sur lui/elle, si cette personne se montre peu lisible, si finalement on a l’impression que cette personne nous cache des choses ? D’autant plus en ces périodes de transparence, où les candidats à la présidence de la République font état de leur patrimoine personnel, il est attendu, tout en restant dans un cadre professionnel, bien entendu, que la personne fasse preuve d’authenticité et de sincérité. En définitive, un soft skill si attendu et pourtant si complexe à définir…
Les trois piliers de la confiance
Et finalement, en parlant de vertu de la transparence, comment ne pas conclure ce post sans rappeler que cette démarche s’inscrit, évidemment, dans les deux sens ! Au-delà de définir des lignes de guidance « pour l’autre », il est indispensable de garder en tête que ces critères sont également des repères pour vous-même : adopter une posture managériale exemplaire sur ces mêmes trois points cardinaux.
Pour conclure, je tenais à remercier tout particulièrement mon excellente amie Diane Ridon-Javet qui m’a initié à ces 3 piliers de la confiance qui sont aujourd’hui des points cardinaux dans mon management au quotidien, et qui sont aussi des repères dans ma vie personnelle. Qu’elle en soit ici remerciée.
